Pape François : « le chemin œcuménique n’est pas une option » !

«L’engagement commun en faveur de l’œcuménisme est une exigence essentielle de la foi que nous professons, un prérequis qui nait de notre identité même de disciple de Jésus» : le Pape François a rappelé avec force ce qui est au cœur de l’œcuménisme depuis plus de cinquante ans. Il a précisé qu’il s’agissait d’un chemin «irréversible», insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une «option».
«Quand nous prions ensemble, quand nous annonçons ensemble l’Évangile et que nous servons les pauvres et les nécessiteux, nous nous retrouvons nous-mêmes sur ce chemin et le chemin lui-même progresse vers le but de l’unité visible», a en outre rappelé le Pape.

Source : Article Vatican News – janvier 2019

Source : chretiensaujourdhui.com

Protestants et catholiques, l’examen des sept différences

Si catholiques et protestants croient en un Dieu unique en trois personnes (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), bon, tout-puissant et éternel, leur foi diffère sur plusieurs points. Les « 95 thèses » de Martin Luther, puis les différents écrits de Jean Calvin et d’Ulrich Zwingli, ainsi que les réponses qui leurs sont adressées par le Vatican lors du concile de Trente, mettent en lumière des points de divergences importants. Du Pape, aux sacrements, en passant par le purgatoire et la Sainte Vierge, petit tour d’horizon des divergences majeures entre les deux religions.

1. Pourquoi les protestants rejettent-ils l’autorité du Pape ?

Le protestantisme désigne en premier lieu un ensemble de courants religieux qui refusent l’autorité du Pape. Deux principes protestants l’expliquent. D’abord, la formule Ecclesia semper reformanda (« l’Église doit se réformer sans cesse ») affirme que les institutions ecclésiastiques demeurent humaines et peuvent se tromper. L’ « infaillibilité pontificale », définie par le concile de Vatican I convoqué par Pie IX en 1869-1870, est donc rejetée.

Ensuite, selon le « sacerdoce universel », tout baptisé est « prophète, prêtre et roi ». Il n’existe pas hiérarchie au sein de l’Église du Christ. Dès lors, pour les protestants, aucune institution ne peut se prévaloir d’un « pouvoir plénier, suprême, immédiat et universel » comme le stipule le catéchisme catholique à propos du pape. C’est au nom de ces deux principes que les protestants n’ont pas non plus de clergé. Le pasteur a donc un ministère particulier dans l’Église, mais n’est pas le seul à pouvoir présider les sacrements.

2. Pourquoi les protestants ne se confessent pas ?

Luther et Calvin jugent tous les deux la pénitence utile, afin de rassurer les fidèles qui auraient du mal à obtenir l’assurance du pardon de leur péché. Mais ils estiment qu’elle n’est pas obligatoire.

Pour les protestants, la reconnaissance de ses fautes et l’acceptation de son pardon sont considérées comme appartenant à la relation personnelle que chaque croyant doit entretenir quotidiennement avec Dieu. De plus, le sacerdoce universel remet en question le monopole du clergé sur les sacrements : le pasteur n’est pas plus habilité qu’un autre pour les administrer. Le pardon est néanmoins régulièrement annoncé dans les cultes. Afin d’aider à l’acceptation, il peut également être prononcé par un autre fidèle, souvent le pasteur.

 

3. Les protestants reçoivent-ils l’Eucharistie ?

L’Eucharistie, plus communément appelée la « Sainte-Cène » est, avec le baptême, un des deux sacrements conservés par les protestants. Quelques différences subsistent. D’abord, les protestants refusent l’idée selon laquelle l’Eucharistie est une actualisation du sacrifice du Christ. Pour eux, il s’agit principalement d’un acte mémoriel.

Ils réfutent également la « transsubstantiation », principe catholique selon lequel Jésus-Christ est réellement présent dans l’Eucharistie sous les apparences du pain et du vin. Luther y oppose l’idée de consubstantiation. Pour lui, le Christ est effectivement présent dans le pain et le vin, mais ces deux derniers conservent aussi leur propre nature. Zwingli et — dans une moindre mesure — Calvin estiment quant à eux que la présence du Christ est symbolique.

4. Comment les protestants sont baptisés ?

Contrairement aux catholiques, les protestants ne croient pas que le baptême est efficace par lui-même, mais estiment qu’il doit être associé à la foi. Les luthériens et les calvinistes conservent néanmoins le baptême des enfants (pédobaptisme) à la demande des parents et pas aspersion. De leur côté, les mouvements évangéliques le rejettent et lui préfèrent le crédobaptisme, c’est-à-dire le baptême des croyants. Ces derniers doivent en faire eux-mêmes la demande et assister auparavant à une préparation catéchétique. Le baptême chez eux se pratique par immersion, à l’image de ceux de Jean le Baptiste dans le Jourdain.

Les protestants ne retiennent que les sacrements commandés par Jésus lui-même dans les Évangiles. En effet, pour eux, seules les Saintes Écritures font autorité (sola scriptura). Ils considèrent ainsi que les autres sacrements catholiques n’ont aucune légitimité. La confirmation, l’onction des malades, l’ordination et le mariage sont donc écartés, même si les protestants se marient aussi religieusement.

5. Pourquoi les protestants ne prient-ils pas la Vierge Marie ?

Les protestants voient dans la dévotion à Marie de l’idolâtrie. S’ils admettent que Marie est une croyante exemplaire et qu’elle a conçu de manière miraculeuse Jésus en étant vierge, ils ne croient pas en l’Immaculée conception, idée selon laquelle la Vierge est sans péché. Née de manière naturelle, d’un père et d’une mère, Marie a été tâchée, selon eux, par le péché originel. Luther considère cependant que « Marie fut libérée du péché originel pour que la chair du Rédempteur ne fût pas non plus effleurée par l’ombre du péché ». Mais tous les réformateurs ne sont pas d’accord avec lui.

Les protestants refusent également l’Assomption, car elle n’est pas relatée dans la Bible. Les luthériens et les anglicans fêtent néanmoins le 15 août, qu’ils appellent la « fête de Marie ». Mais pour les protestants Jésus est le seul intercesseur (solus Christus) et seul Dieu est digne d’un culte (soli Deo gloria). Ils ne prient alors que le Dieu trinitaire.

6. Pourquoi les protestants ne prient-ils pas les saints ?

Les protestants perçoivent également le culte des saints comme de l’idolâtrie. Toujours au nom du solus Christus et de la soli Deo gloria, ils refusent de les prier. De son côté, l’Église catholique distingue le culte de dulie, rendu aux saints, et la latrie, culte et adoration rendue à Dieu. Cette distinction apparaît lors du concile des Trente en réponse aux réformateurs. Pour le culte de la Vierge, ils parlent d’hyperdulie.

7. Pourquoi les protestants ne croient t-ils pas au purgatoire ?

Le concept de purgatoire, quoique évoqué précédemment, apparaît de manière claire dans le dogme catholique en 1133. Il s’agit du lieu où les âmes des défunts en état de grâce et assurés de leur salut expient les péchés dont ils n’ont pas fait pénitence. Le purgatoire correspond au « feu » purificateur évoqué par Pierre (1 Pierre 1, 7) et Paul (1 Corinthien 3, 15). Les catholiques évoquent également deux autres versets qui semblent parler d’un lieu entre notre monde et le Royaume de Dieu (Matthieu 12, 31 et Job 1, 5).

Les protestants, eux, rejettent tous ce concept, car il n’apparaît pas clairement dans les Écritures saintes. Pour eux, le feu rédempteur évoqué dans le Nouveau Testament est le jugement et, s’appuyant sur le second épitre de Pierre, une fois la mort survenue, tout est joué. (2 Pierre 3, 7-14).

7. Pourquoi les protestants ne croient t-ils pas au purgatoire ?

Le concept de purgatoire, quoique évoqué précédemment, apparaît de manière claire dans le dogme catholique en 1133. Il s’agit du lieu où les âmes des défunts en état de grâce et assurés de leur salut expient les péchés dont ils n’ont pas fait pénitence. Le purgatoire correspond au « feu » purificateur évoqué par Pierre (1 Pierre 1, 7) et Paul (1 Corinthien 3, 15). Les catholiques évoquent également deux autres versets qui semblent parler d’un lieu entre notre monde et le Royaume de Dieu (Matthieu 12, 31 et Job 1, 5).

Les protestants, eux, rejettent tous ce concept, car il n’apparaît pas clairement dans les Écritures saintes. Pour eux, le feu rédempteur évoqué dans le Nouveau Testament est le jugement et, s’appuyant sur le second épitre de Pierre, une fois la mort survenue, tout est joué. (2 Pierre 3, 7-14).